Résumé
Éric Turquin explique son parcours en montrant comment on devient expert, l’importance de Bruno de Bayser, l’un des plus importants experts en dessin de Paris, de sa formation auprès d’experts anglais, ou encore de l’Hôtel Drouot, lieu de vente, d’exposition, et offrant la possibilité de toucher les œuvres (essentielle pour la sculpture, par exemple).
Une expertise exige un croisement d’idées et de compétences : mises en parallèle de catalogues, de photographies, capitalisation d’un savoir visuel grâce à des années de recherche et de curiosité, enquêtes sur les familles des artistes, intuition enfin, font partie de cette technique de « l’œil croisé », où les différents experts mettent en commun leurs regards.
L’expertise doit recourir à toutes les techniques possibles : l’authentification pourra ainsi passer par la preuve qu’une même planche fait le lien entre deux tableaux ; parfois, c’est une analyse radio qui permet de voir si l’on a affaire à un original ou une reproduction.
Le découvreur est en général le commissaire-priseur : c’est grâce à lui que les œuvres « arrivent » à l’expert. Mais sur des milliers de tableaux expertisés dans l’année, seule une poignée pourra éventuellement déboucher sur une vente record.