Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
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La huitième leçon a poursuivi l’enquête sur les propriétés en présentant les arguments principaux (détaillés dans le séminaire) qui sont généralement invoqués par les partisans du monisme dispositionnel, à savoir la thèse selon laquelle toutes les propriétés de la nature seraient essentiellement dispositionnelles : contre le quidditisme, on a une condition d’identité transmondaine (et non pas primitive) pour les propriétés ; on parvient à une analyse des lois de la nature comme étant produites par les essences dispositionnelles ; on peut envisager même de ne pas avoir recours aux lois ; on évite les défauts des conceptions régulariste et nécessitariste-nomique des lois ; on rend mieux compte de la force modale des lois. Le modèle dispositionnel est donc plus économique, mieux en accord avec la science, et constitue une meilleure approche des lois. En effet, l’approche dispositionnaliste des lois est plus explicative que le modèle humien ou de Ramsey-Lewis, le modèle de l’argument nomologique (AN : il y a un ensemble S de caractéristiques du monde ; il y a S parce qu’il y a des lois de la nature [Armstrong, 1983, chap. 2-5]), le modèle de la « nécessitation naturelle » Dretske-Tooley-Armstrong ou DTA : N (F,G).

On peut néanmoins adresser plusieurs objections à un tel modèle : les propriétés ne semblent pas toutes dispositionnelles (exemple : les propriétés géométriques) ; les lois ne semblent pas toutes métaphysiquement nécessaires ; le risque d’idéalisme est constant ; il devient impossible de tracer une distinction entre les pouvoirs et leurs manifestations réelles. Il convient donc de rechercher un autre modèle plus satisfaisant pour notre projet.

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