La troisième leçon a mis en lumière les illusions modales et plus particulièrement celles auxquelles succombe le réalisme modal de David Lewis. On est parti de l’analyse des principales distinctions conceptuelles (concevable et possible, nécessaire a posteriori ; contingent a priori) avant de s’interroger sur la place que l’on doit conserver ou non à l’a priori dans le projet d’une connaissance métaphysique de la nature. On a repéré les éléments d’une méthode d’analyse conceptuelle bien comprise : savoir compter ; pratiquer intuitions et expérience de pensée ; faire un bon usage des modalités sans le réalisme modal. On a présenté ensuite plusieurs problèmes majeurs pour l’analyse conceptuelle, avant de montrer comment on peut les contourner et plus encore, en tirer parti. L’examen de la portée et des limites de l’analyse conceptuelle a établi l’importance des points suivants : savoir déterminer quelle place on laisse encore à l’a priori, ainsi que celle que l’on est prêt à accorder à la psychologie cognitive. On a mesuré aussi la nécessaire prise en compte, dans le projet, de la distinction entre « visée de compréhension » et « visée de connaissance » ; la tout aussi nécessaire détermination de la manière dont on connaît quelque chose a priori et du rôle que l’on est disposé à accorder, sur un plan épistémique, à l’intuition d’une part, à la psychologie populaire et à un certain « noyau cognitif » (core cognition) d’autre part.
14:30 à 16:00
Cours
Du bon usage de l’analyse conceptuelle en métaphysique
Claudine Tiercelin
14:30 à 16:00