Salle 2, Site Marcelin Berthelot
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La cinquième séance s’est concentrée sur les avantages du modèle dispostionnaliste relativement à la manière dont il aborde le traitement des lois.

Une approche dispositionnaliste des lois l’emporte sur : a) le modèle humien ou la théorie des « meilleurs systèmes » (Ramsey-Lewis : jonction de thèses dues à J.S. Mill, à F. Ramsey et à D. Lewis) ; b) le modèle de l’argument nomologique (Armstrong, ou AN : il y a un ensemble S de caractéristiques du monde. Il y a S parce qu’il y a des lois de la nature [Armstrong, 1983, chap. 2-5]) ; c) le modèle de la « nécessitation naturelle » (Dretske-Tooley-Armstrong, ou DTA : N [F,G]). Le mystère qui entourait les dispositions semblerait donc avoir changé de camp. Le monisme dispositionnel semble en effet plus en accord avec ce que la science semble nous dire du monde, et aussi, proposer une alliance intéressante entre les lois et les dispositions.

Toutefois, l’approche présente de nombreux défauts :

Premier groupe d’objections

  1. Elle n’évite pas l’idéalisme et donne un caractère vaporeux aux dispositions : on peut en effet penser de plusieurs manières la relation entre le pouvoir et sa manifestation : causal ; intentionnel, actualisation (Aristote) ; l’inflammabilité de l’allumette. Nous sommes sous la menace d’un monde incohérent, irréel et contradictoire (S. Blackburn).
  2. Elle ne permet pas de répondre de façon satisfaisante à l’objection souvent faite de la régression à l’infini des dispositions ou pouvoirs (rappel à l’ordre constant du « défi d’Agrippa », cf. S Psillos) : pourquoi ne pas considérer que la base elle-même puisse ne pas être dispositionnelle ?
  3. Elle ne fournit pas de bons critères d’individuation des propriétés dispositionnelles Certaines propriétés semblent échapper au dispositionnel.

Deuxième groupe d’objections - le trilemme du dispositionnaliste : en quoi réside le pouvoir causal de la disposition ?

  1. dans la capacité causale intrinsèque de ladite propriété ?
  2. dans sa capacité interactionnelle (et donc relationnelle) ?
  3. dans le fait, qu’elle s’inscrive, d’une manière ou d’une autre, sous la juridiction d’une loi de la nature ? Pourquoi il est impossible de se dispenser des lois.

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