Salle 2, Site Marcelin Berthelot
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La sixième séance a proposé, dans le prolongement du cours, de défendre un réalisme dispositionnel qui pourrait s’appuyer sur les quatre thèses suivantes : 1. une théorie causale des propriétés ; 2. une conception dispositionnaliste conditionnelle des lois ; 3. un réalisme dispositionnel qui ne redoute ni un certain quidditisme, ni la causalité finale, ni la nécessité de certaines lois ; 4. un réalisme convaincu de la nécessaire prise en compte de tout l’ameublement catégoriel du monde.

On a commencé par rejeter une voie neutraliste (comme la voie fonctionnaliste ou encore la voie lockéenne) en montrant qu’elles ne faisaient que déplacer l’ordre des priorités. Le problème reste bien celui de la détermination d’un « fundamentum » réel des choses. Après avoir évoqué certains arguments en faveur du dispositionnalisme relationnel, qui revêt souvent les formes du structuralisme (ontique ou causal), la nécessité de tenir compte, certes des propriétés rares, mais aussi des propriétés abondantes, on a fait retour sur les mérites de l’approche proposées par Duns Scot : la richesse du concept de neutralité de la « Nature commune », hérité d’Avicenne, l’importance du réel possible comme méthode de travail en métaphysique qui impose les distinctions des ordres (logique, physique, métaphysique) mais aussi leur prise en compte simultanée. Poussant plus loin les leçons du scotisme, il nous semble possible de défendre une forme d’aliquidditisme, de parler donc de la nécessité d’essences (mais redéfinies et « minces ») plutôt que d’espèces naturelles pour assurer l’intelligibilité des choses. Il faut aussi revoir le caractère relationnel de l’essence à la lumière des apports contemporains en logique. Enfin, sans doute faut-il aussi envisager de creuser (ce à quoi nous invitent certaines recherches récentes en philosophie de la connaissance et en philosophie de la biologie) le concept de causalité téléologique en plus de celui de causalité efficiente.

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