La première séance a été consacrée à rappeler l’histoire et les principales approches aujourd’hui en présence, relativement à la nature, à la portée des propriétés dispositionnelles et aux enjeux qu’elles présentent non seulement en épistémologie, mais aussi en métaphysique et en éthique. A été donnée l’analyse détaillée des étapes qui ont conduit de leur élimination à leur réhabilitation (en philosophie des sciences, en philosophie de l’esprit et de la psychologie, en théorie des probabilités) et successivement présentées les phases d’élimination (Quine) ou de réduction (Ryle, Goodman, Carnap) qu’ont connues les dispositions, puis les principales formes par lesquelles elles ont été réhabilitées et comprises dans le sens d’un engagement de plus en plus réaliste, d’abord sous la forme du catégoricalisme (D. Armstrong), puis du dispositionnalisme intégral (Mellor, Popper), qui soutient que toutes les propriétés sont dispositionnelles. On a déjà indiqué que l’approche fonctionnaliste, due notamment à S. Mumford, constitue une voie intéressante pour éviter les difficultés inhérentes à toutes les approches, mais une voie sans doute insuffisamment « réaliste », si l’on veut pouvoir rendre compte de l’importance de dispositions réelles à l’œuvre dans la nature.
16:30 à 18:30