La quatrième leçon s’est d’abord concentrée sur les objections épistémologiques adressées à l’analyse conceptuelle et sur certaines réponses possibles. Parmi les objections : la démarche est inutile (la science ferait toutes les réductions nécessaires). Elle ne prête pas assez attention aux cas réels. Elle s’appuie sur une définition en termes de conditions nécessaires et suffisantes qui a ses limites. On a indiqué des réponses possibles, sans sous-estimer certaines difficultés persistantes (que rappellent, en particulier les analyses de Susan Carey dans son ouvrage récent sur l’origine des concepts). On a aussi évoqué une réponse, partielle mais insatisfaisante, par le fictionnalisme ou par le neutralisme (Norman Malcolm, Wittgenstein), et suggéré de nouvelles pistes plus fructueuses qui s’appuieraient, d’un coté, sur l’utile distinction entre diverses formes de nécessité et, de l’autre, sur le maintien (contesté par certains bons arguments au XXe siècle de Quine, Kripke, Putnam) d’une distinction entre a priori et a posteriori dont il conviendrait de mieux délimiter les domaines respectifs.
On est ensuite passé à l’examen des objections plus directement métaphysiques, en soulignant que du possible logique au possible réel, la conséquence n’est pas bonne. Mais on a rappelé aussi l’importance du traitement métaphysique par le possible (Duns Scot ; J.E. Lowe) et la nécessité du maintien d’un lien entre a priori et a posteriori (sans réduction du premier au second).