Résumé
Il existe deux manuscrits sogdiens où figure le nom de Rostam, le héros du Shāhnāme. Ils sont d’un ordre tout à fait différent : l’un contient une partie d’un conte traitant de Rostam et de son cheval Rakhsh, tandis que l’autre présente une prière dont on se demande si elle relève d’un contexte zoroastrien ou bien manichéen. Tous deux se réfèrent à des traditions qu’on rencontre dans d’autres langues iraniennes.
Le texte du conte se trouve sur un manuscrit dont une partie a été rapportée par Paul Pelliot et appartient à la Bibliothèque nationale et l’autre fait partie des trésors d’Aurel Stein à la British Library.
Le deuxième texte relève des expéditions du comte Otani, mais n’a été retrouvé dans le musée de Lüshun (Chine) que récemment, sur le verso d’un manuscrit chinois, par Yoshida. Il contient une série de souhaits « puisses-tu être comme... », suivant un formulaire de séries de cette forme en avestique. Ici, il s’agit par ex. de « ... impeccable comme une perle », et justement « ... un chevalier hardi comme Rostam ! ». Figurant ainsi parmi des objets de valeur et des entités abstraites, il y a en outre le grand-père de Rostam, Sām, son fils Sohrāb, son camarade Godarz, ainsi que les rois Faridun et Kay Kawus, et aussi le Simorgh (sous sa forme sogdienne, sēnmargh).