Résumé
Dans cette deuxième partie du cours, on cherche désormais à scander, de manière chronologique, une histoire des pouvoirs au prisme des langages de l’amour. Aux XIe-XIIe siècles, ceux-ci parviennent à reformuler de manière plus affective l’amitié politique. De cette emprise féodale, où aimer apprend à servir, et où la domination s’enchante en dépendance honorable, la lyrique occitane est peut-être le laboratoire textuel. En s’attachant en particulier aux premières formulations de l’art des troubadours (et notamment des cansos de Guillaume IX d’Aquitaine), on s’attache à redéfinir la consistance politique de cette société féodale, entre rivalité, subjectivité et sujétion.