Résumé
Les Institutes de Gaius, manuel de droit romain rédigé dans la seconde moitié du IIe siècle ap. J.-C., ont été transmis dans leur intégralité par le palimpseste de la Bibliothèque capitulaire de Vérone XV (13), du VIe siècle, mais nous disposons aussi de deux témoins fragmentaires de provenance égyptienne : le P.Oxy. XVII 2103, du IIIe siècle, et le PSI XI 1182, du VIe siècle. Mis en difficulté par la comparaison des variantes textuelles trouvées dans le palimpseste et les papyrus, certains éditeurs des Institutes ont préféré présenter les textes des manuscrits de manière synoptique dans des colonnes distinctes, comme s’il s’agissait de différentes rédactions de l’œuvre, réalisées peut-être par Gaius lui-même. Cependant, bien que chaque manuscrit soit un témoin indépendant, l’analyse des divergences textuelles permet toujours de distinguer entre leçons exactes et leçons corrompues, et de les expliquer par les facteurs déformants les plus typiques de la tradition textuelle. Les trois manuscrits, qui ont bel et bien des différences, mais surtout des coïncidences parfaites, doivent être donc utilisés pour établir un texte des Institutes de Gaius unique et authentique.