La connaissance du grec ancien est nécessaire pour le séminaire.
Généralement daté du IIe siècle avant notre ère, l’UPZ I 148 contient une lettre écrite en grec dans laquelle l’expéditrice se réjouit que son correspondant apprenne les lettres égyptiennes, parce que, une fois rentré en ville, il pourra les enseigner et, ainsi, se constituer un viatique pour la vieillesse. Quoique ce document soit sans conteste l’un des papyrus d’époque lagide les plus célèbres et l’un des plus commentés dans les travaux sur le multilinguisme en Égypte, en tant qu’illustration rare d’un Grec tentant de maîtriser l’égyptien et, fait plus rarissime encore, le démotique, sa provenance est depuis toujours considérée comme inconnue. En réalité, un réexamen détaillé du contexte historique de son acquisition et de ses différents acquéreurs au XIXe siècle a permis non seulement d’établir sa provenance (Memphis) et son appartenance à des archives (celles des reclus du Sérapéum de Memphis), mais aussi de préciser sa datation (les années 160 avant notre ère), de comprendre sa mise en page – laquelle pourrait sembler singulière, puisque la lettre ne contient pas de prescrit, ni de formule de salutation finale ou d’adresse –, de retrouver l’état dans lequel il est parvenu en Grande-Bretagne, et, plus généralement, de le replacer dans son contexte de rédaction.