L'Archéologie philosophique (10)

Écouter l'audio

Collingwood et Foucault : le « reenactment » concerne des énoncés
Statement et sentence selon Skinner
Ontologie des fictions et théorie de la référence
La licorne et la chimère
L’unicorne : de Marco Polo à Umberto Eco
La licorne chez Kant. Le concept d’être ne peut jamais être prédicat mais seulement sujet dans un jugement
Licorne de terre et licorne de mer (narval)
Reformulation kantienne de « la licorne de mer existe » : « à un certain animal marin existant reviennent ensemble les prédicats, que j’attribue mentalement à une licorne. »
Ce qui revient à dire que « la représentation de la Licorne de mer est un concept expérimental »
La révolution kantienne : « lorsque dans l’usage commun le Dasein se produit comme prédicat, c’est moins un prédicat de la chose même, que de la pensée qu’on en a »
Comparaison de la thèse de Kant avec la théorie brentanienne du « jugement double »
L’interprétation heideggérienne de Brentano
Sur la distinction entre « l’existence n’est pas un prédicat » et « l’existence n’est pas un prédicat réel »
La thèse de Kant sur l’existence comme prédicat non de la chose, mais de la pensée qu’on en a est attestée, dès le XII^e siècle, à propos de « la chimère », exemple de chose impossible, et de « Homère », exemple de chose qui n’existe plus
Analyse de la thèse de Guillaume de Champeaux rapportée par Abélard
« Homère est poète » n’attribue aucun être à Homère, c’est à l’œuvre d’Homère que l’être est attribué
« Une chimère est concevable » n’attribue aucune propriété à la chimère
Dans cette phrase « concevable » ne renvoie pas au pensable, mais au pensant
La théorie de Guillaume inaugure les théories adverbiales du jugement comme celle de Curt John Ducasse (1881-1969)
L’adverbialisme et le réisme : remarques sur la théorie du « porteur de vérité » dans le dernier Brentano
Dire : (il y a) un « A-pensé », c’est dire : (il y a un) « pensant-A »
Conclusions. Porteur de vérité et diseur de vérité (véridicteur).