La Salle carrée pose des problèmes en partie identiques à ceux de la Salle ronde à cause de la découverte de statues monumentales d’argile crue, ici plus nombreuses. Plusieurs têtes très bien conservées, œuvres de modeleurs formés aux meilleures traditions grecques, ont été retrouvées dans une pièce annexe où elles avaient été déposées, peut-être après un tremblement de terre. Hommes et femmes voisinaient, et aussi les costumes grecs et parthes, militaires et civils. Les types ne se rattachent pas à tel ou tel dieu grec, et par conséquent pas non plus aux dieux du panthéon iranien qu’on ne savait alors figurer qu’en les traduisant dans le langage iconographique du panthéon grec. Le type qui semble avoir inspiré les portraits masculins est plutôt celui du héros, dans ses deux variantes, aux cheveux flottants et en armure. La proposition d’y reconnaître des portraits conventionnels des ancêtres royaux mérite d’être considérée [1]. En ce qui concerne la fonction de la salle, il faut tenir compte du fait qu’elle était, au moins dans son premier état comportant trois baies, la plus ouverte de toutes sur l’esplanade, ce qui fait penser à une salle d’audiences à caractère public, ou encore à une basilique (au sens profane du terme).
Le Bâtiment-tour qui la jouxte au sud a généralement été considéré comme un temple, même par P. Bernard, car il est juché sur une plateforme de briques crues haute de 7,5 m et comportait une double ceinture de corridors périphériques. Cependant l’orientation plein nord ne se retrouve dans aucun temple iranien. V. Pilipko et H.-P. Francfort ont attiré l’attention sur les analogies avec le mausolée d’Halicarnasse : outre la plateforme, l’étage supérieur à placage de colonnes et scènes de combats, ici peintes. Il n’est peut-être pas illicite de pousser plus loin. Ces scènes paraissent opposer des Parthes et d’autres archers à cheval – des Saces ? Or Phraate II, successeur de Mithridate Ier, périt en 128 dans un combat contre les Saces, et l’un des deux āyazan (établissements sacrés) mentionnés par les ostraca est l’« āyazan de Phraate ». L’idée d’un hérôon où l’on vénérait la mémoire de ce souverain (ou, si l’on suit Mary Boyce, sa Fravashi) est donc une hypothèse à envisager.