Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Le cours se propose de décrire les trois butées du souvenir ambrosien au temps de Charles Borromée. D’abord, la réactivation de la topographie légendaire des souvenirs ambrosiens par un circuit de remémoration qui fait de Milan une cité pénitente ; ensuite, la réforme et la conservation du mysterium ambrosianum dans le cadre du pluralisme liturgique ; enfin, la canonisation textuelle par la publication des Opera omnia à partir de 1572. La Vita de Charles Borromée par Giovanni Pietro Giussani (1610) est étudiée au crible des analyses de Michel de Certeau sur le « nom historié » de Charles Borromée, mais aussi sa « mimétique ambrosienne » étudiée par Marie Lezowski : « Mais toi, Milan, écoute ce que dit ton pasteur Ambroise » (Charles Borromée, Jubilée de 1576). Cette mimétique est rendue visible dans les stalles du chapitre majeur du Dôme de Milan, où s’observe l’amplification narrative de l’épreuve théodosienne, mais aussi peut-être dans les restaurations de la mosaïque de San Vittore in Ciel d’Oro : sommes-nous devant Ambroise ou devant Charles Borromée ?

Sommaire

  • La contre-mémoire ambrosienne : Dario Fo au Piccolo Teatro de Milan en 2009, Ambrogio e l’invenzione di Milano
  • Mémoire contre Tradition
  • Les obsèques laïques d’Umberto Eco au Castello Sforzesco
  • « La force imaginaire matérialisée dans la forteresse signale l’absence du Sujet, non seulement l’exclusion du peuple de la puissance, mais le dénuement du prince sous l’appareil de coercition » (Claude Lefort)
  • 1499, 1500, 1525 : trois sièges
  • Milan, la monarchie française, la tentation de l’empire
  • Reprenons : les trois butées du souvenir ambrosien au temps de Charles Borromée
  • D’abord, la réactivation de la topographie légendaire des souvenirs ambrosiens par un circuit de remémoration qui fait de Milan une cité pénitente
  • Ensuite, la réforme et la conservation du mysterium ambrosianum dans le cadre du pluralisme liturgique
  • Enfin, la canonisation textuelle par la publication des Opera omnia à partir de 1572
  • Mais il s’agit d’une entreprise romaine : Felice Peretti, Pietro Galesini et les ressources milanaises de la tradition textuelle
  • L’image de Rome. Une arme pour la Contre-Réforme : « Car l’image n’est pas seulement présentation de la ville au Monde, mais représentation du désir mimé ou réel que les hommes éprouvent pour la ville » (Gérard Labrot)
  • Le « nom historié » de Charles Borromée d’après Michel de Certeau
  • Théâtre borroméen de la conversion : « La consécration épiscopale nous a placé sur un trône élevé » (1569)
  • La Vita de Charles Borromée par Giovanni Pietro Giussani (1610)
  • « Que le texte prenne corps, voilà le principe essentiel qui inspire non seulement un ars concionandi, mais une existence. Faire advenir ce qui est déjà dit, telle est la spiritualité, méticuleuse et acharnée, de l’archevêque lentement transformé en ce tableau qu’à Rome on est déjà satisfait d’avoir enfin tracé » (Michel de Certeau)
  • Le sceau de l’archevêque et la « mimétique ambrosienne » (Marie Lezowski)
  • « Mais toi, Milan, écoute ce que dit ton pasteur Ambroise » (Charles Borromée, Jubilée de 1576)
  • Les stalles du chapitre majeur du Dôme de Milan : l’épreuve théodosienne et son amplification narrative
  • « L’empereur est dans l’Église et non pas au-dessus d’elle » (Ambroise, Apologie de David)
  • Pourquoi Ambroise doit-il devenir glabre ? Les enjeux du De barba radenda (1576)
  • Renoncer à la vaine gloire des pouvoirs laïcs : l’impossible croisade borroméenne contre la pilosité virile
  • Des images malgré tout : les héros cavaliers de la Contre-Réforme
  • Mosaïque de San Vittore in Ciel d’Oro : Ambroise ou Charles Borromée ?