Résumé
La dernière séance du cours propose un bilan provisoire d’une enquête qui s’apparente à la recherche d’une grammaire générative des possibles du politique dans les sociétés médiévales, visant, sur le modèle linguistique, à une théorie transformationnelle de la production des énoncés. En matière politique, ces énoncés sont plus divers qu’on le croit, mais obéissent à quelques règles élémentaires de transformation, à partir d’un foyer de production unique dont on a fait l’hypothèse qu’il se situait hors du champ du politique, puisque le paradoxe du christianisme médiéval confère l’autorité à ceux qui admettent l’indignité du pouvoir. En matière d’histoire des pouvoirs, si le passé est le réservoir de solutions détachées de leur problème, alors écrire l’histoire revient à reconstituer les problèmes dont les formes institutionnelles ou les pratiques politiques dont on garde la trace constituaient les solutions.
Cette dernière séance le suggère à partir de l’exemple de l’expérimentation podestataire dans la décennie 1175-1185 de l’Italie communale, dans laquelle se retrouve tout ou partie des régularités évoquées dans le cours de cette année, ouvrant la possibilité d’un retour dans la cité.