Résumé
L’intérêt de Renan pour « l’histoire religieuse », terme qu’il entendait au sens le plus large, ne pouvait que l’amener à aborder la question du bouddhisme, au moment où les études en ce domaine progressaient à pas de géant en Europe. Comme la plupart de ses contemporains, même les spécialistes, il ne pouvait le faire qu’en se fondant sur des modèles connus de lui, avant tout les religions monothéistes et les systèmes philosophiques classiques, qui étaient autant source d’incompréhension que d’explication. Il faut se demander si le problème fondamental qu’il discerne dans la doctrine de Shâkyamuni correspond effectivement à une difficulté perçue comme telle dans le monde bouddhique et si une réponse avait pu déjà y être apportée en Asie.
