Lors du dernier cours, nous avons analysé les quatre personnalités qui formaient le noyau dur de l’énumération du point de vue de l’onomastique : Zaraθuštra « celui qui possède de vieux chameaux », Vīštāspa « celui dont les chevaux n’ont pas de harnais, sont déharnachés », Fǝrašaoštra « celui dont les chameaux sont en pleine forme, en pleine santé » et Dǝ̄jā̄māspa « celui dont les chevaux sont brûlés par le soleil, sont déshydratés ».
Alors maintenant est-ce que l’ascendance familiale de ces hommes nous est donnée ?
En ce qui concerne Zaraθuštra, on mentionne son père comme patronymique : haēcat̰.aspa- « celui dont les chevaux sont sales ». De plus, Zaraθuštra s’inscrit aussi dans un ensemble social : spitāma, littéralement « celui dont l’ama- “force offensive” serait spita- “blanche” », (référence à l’éclair d’orage ?) avec cependant un problème métrique puisque le mot compte trois syllabes au lieu des quatre attendues. Mais la tradition est variable puisque, dans l’Avesta récent, son père est Pourušāspa (= pouruša [véd. paruṣá] + aspa ; référence à une couleur de la robe des chevaux).