Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Résumé

Comme l’affirmait l’helléniste Jean-Louis Durand (1939-2016), la Grèce antique est une « culture sacrifiante », au sens où y sont accomplis de manière régulière des rituels que nous appelons « sacrifices ». En introduction générale à l’enseignement de cette année, on a proposé un embryon de définition du terme en tant que « rituel mettant en contact des humains et des puissances suprahumaines par la mise à mort d’un animal domestique ». Par rituel, on désigne à la fois un dispositif social et un artéfact culturel. En tant que pratique sociale, le sacrifice a des effets au sein des communautés qui l’accomplissent : c’est la dimension horizontale de l’opération. En tant qu’élaboration culturelle, le sacrifice inscrit ses acteurs humains dans la perspective verticale d’un contact avec des divinités partenaires. Cette double perspective est essentielle à la compréhension du rituel sacrificiel dans le monde grec antique. Après avoir refermé cette introduction générale sur un bref aperçu historiographique, c’est le statut de « divinités partenaires » de la cité qui a été analysé dans la tragédie d’Eschyle Les Sept contre Thèbes où ce thème est omniprésent et chevillé à celui des sacrifices.