Dans la réflexion sur la justice, de l’Antiquité à nos jours, l’équité a une rivale, l’« epieikeia ». Théorisée par Aristote, elle consiste en « un correctif de la loi dans les limites où elle est en défaut en raison de son universalité » (Éthique à Nicomaque V 1137 b 26) : c’est le correctif que le législateur lui-même aurait apporté s’il avait dû régler le cas d’espèce qui se présente au juge. Avons-nous ici une définition valable également pour l’équité/« aequitas » ? Ce dernier cours répondra à cette question – qui nous permet de mieux distinguer ces notions – avant de conclure sur les textes de deux juristes romains. À travers la métaphore du navire (Paul, Digeste 14.2.2) et de la balance (Modestin, Digeste 42.1.20), ces textes nous permettent de saisir des images de l’« aequitas » et aussi la beauté du travail des juristes, qui par le biais du langage, cherchent de répondre au désir de justice.
14:30 à 15:30
Cours
L'équité, une justice au cas par cas ? Conclusion
Dario Mantovani
14:30 à 15:30