Amphithéâtre Guillaume Budé, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

Un aspect des études sur le japonisme qui n’a pas été suffisamment exploré est le phénomène artistique du « retour du japonisme » de la France au Japon. Il existe de nombreux exemples de peintres japonais qui sont allés en France et qui, consciemment ou inconsciemment, ont pris le japonisme présent dans l’art français, ou l’art japonais qu'ils ont découvert à travers la France, et ont créé des œuvres hybrides qui combinent les cultures.

Ce « retour du japonisme » franco-japonais est de plusieurs types, avec des peintres tels que Kuroda Seiki, Fujita Tsuguharu et Okamoto Tarō, qui ont étudié à Paris à la fin du 19e et à la première moitié du XXe siècle, ayant tous un rapport différent au japonisme et produisant leurs propres œuvres. Un artiste moins connu, Kosugi Misei, a également séjourné en France en 1920 et s’est inspiré de Gauguin et de Puvis de Chavannes, dont les œuvres s’accordent avec l’esthétique japonaise.

Des exemples d’après-guerre peuvent être rappelés, par exemple, dans les années 1980 avec la peinture dans le style de l'école Rinpa par Imai Toshimitsu, qui a participé au mouvement Informel à Paris dans les années 1950. Plus récemment, il y a la série Etang de nymphéas (2013) du peintre japonais Hiramatsu Reiji, inspirée de la série des Nymphéas de Monet qui, lui-même, s’inspirait des estampes de style ukiyo-e. En revanche, de même qu’il existe un « japonisme », il existe un "francisme". Pour trouver un exemple de sens inverse, Taniguchi Jirō, célèbre auteur de manga, a étudié les bandes dessinées françaises et a créé ses propres mangas, qu’il a fait circuler en France.

Le « retour du japonisme » se poursuit au XXIe siècle. L’étude de la circulation de l’art entre différentes cultures sera un sujet important pour les recherches futures sur le japonisme.

Intervenant(s)

MIURA Atsushi

Professeur à l'Institut des sciences et des arts, université de Tokyo

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