Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

La majeure partie du dernier cours de Boulez au Collège de France – « L’œuvre : tout ou fragment » – porte sur les divers types de relation que peuvent entretenir le fragment et le tout au sein de l’œuvre selon le degré d’intégration du premier dans le second (on va du simple recueil – de l’album composé de feuillets détachables – à l’œuvre savamment organisée, s’affirmant comme totalité close sur elle-même). Ce n’est qu’à la fin du cours qu’est opéré un renversement de perspective, l’œuvre apparemment finie révélant sa nature fragmentaire : paradoxe d’un tout in-fini pour lequel Boulez forge le concept de forme spirale. Boulez s’attarde peu, ce faisant, sur le rôle que joue dans sa musique – et les formes qu’y prend – l’inachèvement provisoire : beaucoup de ses œuvres, y compris lorsqu’elles se présentent comme achevées, ne sont que les états d’un projet dont la réalisation est restée partielle – le non abouti, et même le provisoire, y étant, pour des raisons contingentes, devenu définitif, ou resté définitivement provisoire. On se fondera, pour illustrer la réflexion, sur deux cas de figure très différents, appartenant l’un à la première, l’autre à la dernière période de la production du compositeur : le Quatuor à cordes devenu Livre pour quatuor, et Incises (développé en sur Incises).

Intervenant(s)

Jean-Louis Leleu

Professeur émérite, Université Côte d'Azur

Événements