Résumé
Après la Seconde Guerre mondiale, Roger Caillois eut au sein de l’UNESCO un rôle essentiel dans la création d’un patrimoine mondial de la littérature. L’une de ses initiatives a été de faire traduire les classiques, ce qui supposait d’en dresser la liste, de cerner les besoins des pays, d’appréhender les méthodes de diffusion, etc.
La notion d’« œuvres représentatives » fait l’objet d’une première réunion d’experts en 1948. Dans cette lancée, les travaux de Caillois permettent de faire connaître la littérature sud-américaine, grâce à des collections qu’il crée chez Gallimard, dans une rivalité féconde avec Etiemble, qui s’occupe de la littérature asiatique. En 1965, une conférence organisée par l’UNESCO réfléchit sur les nouvelles valeurs de la littérature, en interrogeant notamment l’influence du cinéma, de la culture de masse et de l’introduction de la langue orale dans les œuvres. Les initiatives si riches du programme des œuvres représentatives prirent fin dans les années 1980 pour des raisons financières.