L’accord scientifique est à peu près unanime : l’émission de gaz à effet de serre liée aux activités humaines entraîne un changement climatique, particulièrement marqué par un réchauffement, qui s’accentue faute de mesures drastiques. Les modélisations du groupe d’experts intercontinental sur le climat (GIEC-IPCC) prévoient une augmentation moyenne de la température d’ici 2100 dans une fenêtre de 1,5 à 5,8 °C. Ce changement climatique aura bien entendu des effets sur la santé humaine, animale et végétale. On considère généralement qu’ils seront surtout négatifs, mais il est difficile de les évaluer et les modélisations montrent de nombreuses limites liées à l’insuffisance des paramètres disponibles. Les recherches ont surtout porté sur le stress thermique, les événements climatiques extrêmes, l’insécurité alimentaire et hydrique et quelques effets attendus en santé publique, particulièrement dans le domaine des maladies infectieuses et parasitaires, surtout celles à transmission vectorielle. Ces domaines de recherche doivent être renforcés. L’extension de populations de moustiques vecteurs est sans doute l’un des effets les plus indiscutables et amène à prévoir, par exemple, une extension significative de la dengue et du paludisme.
16:00 à 17:30
Cours
Changements environnementaux, crise climatique et émergences infectieuses : peut-on prédire les prochaines épidémies ?
Philippe Sansonetti
16:00 à 17:30