Les interfaces cerveau/machine ou prothèses neuronales ont pour objet de compenser un handicap ou pallier des processus neurodégénératifs. Il s'agit de dispositifs implantés activant des zones du système nerveux central à l'aide d'électrodes. Ainsi des prothèses auditives permettent à des patients sourds de suivre une conversation téléphonique, la stimulation haute fréquence supprime les mouvements involontaires dans la maladie de Parkinson. Ces succès ont motivé le développement de prothèses visuelles pour restaurer une vision utile chez des patients devenus aveugles. Le système visuel peut être ciblé à différents niveaux en fonction des pathologies ayant entrainé la cécité. Les résultats cliniques indiquent que le système visuel des patients aveugles est toujours fonctionnel et que ces patients peuvent retrouver une certaine perception visuelle. Cependant, la notion d'image implique la perception d'un grand nombre de pixels (au minimum 600) pour atteindre des fonctions visuelles permettant la reconnaissance des visages, la locomotion autonome en environnement étranger et la lecture de textes. La production de tous ces pixels repose sur la stimulation par autant voire plus d'électrodes. Après un tour d'horizon des technologies actuellement proposées, la présentation abordera les nouvelles technologies innovantes développées dans ce domaine pour augmenter la résolution des dispositifs.
11:30 à 12:30
Séminaire
Prothèses visuelles
Serge Picaud
11:30 à 12:30