D’origine génétique ou liées au vieillissement, les maladies de la rétine sont responsables, dans les pays « développés », de nombreuses situations de handicap sévère. S’ouvre cependant une ère de progrès diagnostiques et thérapeutiques qui pourraient réduire leur impact.
Prolongeant des décennies de recherche fondamentale en neurosciences, génomique, optique physique, opto-électronique, robotique ou en mathématiques, ces innovations, impliquant des compétences complémentaires, apportent les outils et concepts d’une médecine à la fois plus technologique et plus individualisée.
Une fois leur sécurité et leur efficacité validées, thérapie génique et thérapie cellulaire, prothèses visuelles ou optogénétique, par exemple, seront ciblées après une analyse génétique et phénotypique par des techniques d’exploration morpho-fonctionnelle du tissu restant avec une résolution cellulaire. Au terme de ces analyses complexes, le dialogue singulier permettra au patient de fonder son difficile choix.
Clinicien (Quinze-Vingts, Fondation Rothschild), enseignant (UPMC, UCL) et chercheur, membre de l'Académie des sciences, José-Alain Sahel a fondé et dirige l’Institut de la Vision (Sorbonne Universités- Inserm-CNRS) où 250 chercheurs explorent la vision, ses pathologies et de nouvelles thérapies.