À Berlin en 1933, Fritz London construisait la Physique quantique avec Erwin Schrödinger. L'arrivée au pouvoir d'Hitler et la promulgation de lois antisémites le forcent à se réfugier à Oxford puis à Paris où il arrive en septembre 1936. Il y rencontre un autre physicien, Laszlo Tisza qui, lui, fuyait les persécutions politiques de son pays, la Hongrie. L'un accueilli à l'Institut Henri Poincaré et l'autre au Collège de France entament une collaboration qui les amène à faire une découverte majeure : la Physique quantique n'explique pas seulement la structure microscopique des atomes. Elle est visible à l'œil nu puisqu'elle gouverne, par exemple, les propriétés macroscopiques d'un litre d'hélium liquide à basse température.
Ce sont donc différents scientifiques liés au Front Populaire et au « Comité d'accueil et d'organisation du travail des savants étrangers » (Paul Langevin, Jean Perrin, Edmond Bauer, Louis Rapkine, Frédéric et Irène Joliot-Curie, Jacques Hadamard et sa fille Jacqueline...) qui ont permis la rencontre fructueuse de deux réfugiés en France ainsi que leur nouvel exil aux États-Unis, London dès septembre 1939, Tisza de justesse en mars 1941.
Le récit de cette rencontre et de cette découverte illustre les conditions dans lesquelles ont été sauvées, en France, en Angleterre, et aux États-Unis, les vies d'émigrés très particuliers que sont des savants de premier plan. On verra que la défense des droits de l'Homme a rejoint l'effort de guerre des Alliés occidentaux puisque, parmi les savants réfugiés, nombreux sont ceux qui ont été recrutés pour mettre au point la bombe atomique avant les nazis.