Pour se lancer sur la piste des Khoekhoe, il faut déjà savoir qui ils sont. Ou plutôt qui ils étaient. Et donc partir du présent et de leurs lambeaux d’identité hottentote pour remonter vers le XVIIe siècle, aube d’une rencontre déjà fatale avec l’Occident. Ce ne sera pas une ethnophanie du peuple de la vache, mais une reconstitution par fragments. Et puisque nous serons en chemin avec eux, aiguillonnant par conséquent des bovins à bosse et à longues cornes à travers les steppes et les savanes, nous poursuivrons la remontée dans le temps, disons sur quelques millénaires, juste pour voir… Pour voir où nous mène ce chemin qui parcourt à l’envers le passé de l’Afrique. Pour dépasser l’invisibilité et faire parler les traces. Pour tenter de comprendre un peu mieux ce qui migre, se transmet, se transforme. Ah, et au fait, un kraal, c’est un campement de huttes, une unité sociale et politique de ces pasteurs nomades. Lisons le très bon article de l’Encyclopédie et commençons par là.