La seconde heure a permis de poursuivre la clarification philosophique du problème de Gethsémani, en l’analysant en deux éléments distincts mais corrélés : P1a) : peut-on vouloir en même temps deux choses différentes ? P1b) : peut-on vouloir deux choses différentes sans vouloir deux choses contraires ? et P2 : qu’est-ce qui empêche(rait) de vouloir en même temps des contraires ? On a rappelé les réponses mobilisées dans la controverse monothéliste : le « principe de consistance (subjective) du vouloir » (PCV), allégué par le Pséphos : « Il est impossible que pour un seul et même sujet (heni kai tô autô hupokeimenô), deux volontés (duo thelèmata) contraires subsistent en même temps et sous le même rapport (hama kai kata tauton) » et sa source, le « principe de non-contradiction » d’Aristote (PNC), dont Apollinaire de Laodicée donne une version « psychologique », faisant explicitement intervenir un » sujet » psychique. On a ensuite commencé l’examen de la Disputatio cum Pyrrho (645), dispute de Maxime le Confesseur avec Pyrrhus Ier, successeur de Sergius au patriarcat de Constantinople. On s’est concentré sur un argument de Maxime prouvant contre l’utilisation de PCV par Pyrrhus que deux volontés différentes ne font pas un conflit de volontés.
18:00 à 19:00