Avant d’aborder la dimension christologique de la passion/Passion chez Maxime le Confesseur († 662), la querelle du monothélisme et les polémiques avec Sergius Ier et Pyrrhus Ier de Constantinople, on a, en seconde heure, procédé à l’examen des thèses de Grégoire de Nysse et de Basile de Césarée sur le pathos, la passion, le péché et le mal, l’existence « parhypostatique » du mal, comme « parasite » du bien. On a montré que, pour les pères cappadociens, le péché n’existait que dans la volonté, en tant que tendance au mal, et n’avait de nom qu’en tant qu’absence de bien. Pour Grégoire de Nysse, le péché n’a pas de définition positive, il se définit par une double négation : il est « absence d’apatheia », « absence d’absence de passions ». Le mot « passion » lui-même a deux sens : 1) le sens propre : ce qui est contraire à la vertu ; 2) le sens « catachrétique » : les propriétés de la nature humaine, qui ne sont en soi ni bonnes ni mauvaises, et ont pour source la « vie naturelle ». En assumant la nature humaine, le Christ n’a assumé que les passions au sens catachrétique du terme. On a ensuite analysé la lettre 261 de Basile de Césarée sur les trois sortes d’affections : a) de la chair, b) de la chair animée, c) de l’âme utilisant un corps (les « affections vicieuses », non assumées par le Christ), ce qui a été l’occasion de réexaminer la notion d’« usager de volonté et d’action » chez Jean de Damas († 749), et les thèses de Michel Foucault, commentateur de l’Alcibiade, sur l’usage (« khrêsis »).
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