Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
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Il s’est donc agi, dans le quatrième cours, de procéder à l’examen du bien-fondé d’une telle approche, d’une part, en présentant les premières salves intellectualistes contre l’anti-intellectualisme (notamment ryléen) à partir des positions développées par Jason Stanley et Timothy Williamson [1], d’autre part, en commençant à évaluer la pertinence d’une approche plus « intellectualiste » de la connaissance pratique. Stanley et Williamson vont en effet contester l’existence d’une distinction fondamentale entre le savoir faire (knowledge-how) – une capacité, un complexe de dispositions – et le savoir propositionnel (knowledge-that) – lequel n’est pas une capacité mais une relation entre un penseur et une proposition vraie – et soutenir la thèse, contre Ryle notamment, que « le savoir faire n’est qu’une espèce du savoir propositionnel (knowledge-how is simply a species of knowledge-that) ».

Références

[1] J. Stanley & T. Williamson, Journal of Philosophy, vol 98, 2001, 441-444 et J. Stanley Know How, Oxford University Press, 2011.

[2] Carl Ginet, Knowledge, Perception, and Memory, Boston, Reidel, 1975.

[3] Stanley & Williamson, art. cit., p. 416.Paul Snowdon, « Knowing how and knowing that: A distinction reconsidered », Proceedings of the Aristotelian Society, 2003, p. 8.

[4] Carl Ginet, op.cit., 1975, p. 6- 7 ; cité par Stanley, op.cit., 2011, p. 15.

[5] Peter Railton, « Practical Competency and Fluent Agency », in D. Sobel et S. Wall (éd.), Reasons for Action, Cambridge, Cambridge University Press, 2009, p. 97-102.