Presentation

En 2019, Kazuyoshi Yoshikawa achevait la troisième traduction japonaise d’À la recherche du temps perdu, fruit d’une aventure éditoriale de près de dix ans. Comment rendre accessible ce monument de la littérature française au public nippon ? Et que peut apprendre l’exercice de la traduction sur l’œuvre ?

S’appuyant sur de nombreux exemples, l’auteur nous livre les secrets de sa traduction, des méthodes mises en œuvre aux choix adoptés pour conjuguer lisibilité du discours et restitution du sens. Mais au-delà des principes d’établissement du texte, l’expérience du traducteur se révèle d’une incroyable fécondité : elle éclaire l’œuvre sous un jour nouveau. Kazuyoshi Yoshikawa dévoile ainsi des réflexions inédites sur divers pans du roman, comme la mondanité et le modernisme, la judéité et l’homosexualité, ou encore le sadomasochisme.

Cet ouvrage donne à lire le cycle de quatre conférences que le spécialiste japonais de Proust a commencé de prononcer au Collège de France en mars 2020, avant d’être interrompu par la vague pandémique, et qui est présenté ici dans son intégralité.

Kazuyoshi Yoshikawa est professeur émérite de l’université de Kyoto. Il est responsable de la Société japonaise d’études proustiennes depuis sa fondation et correspondant au Japon de la Revue d’histoire littéraire de la France.

ISBN
978-2-7226-0565-7
Publication date
Language
français
Number of pages
104
Price
16.00 €
Distribution
FMSH-Diffusion
Format
Édition imprimée

Table of contents

Préface d’Antoine Compagnon

Avant-propos

Comment traduire À la recherche du temps perdu

Première conférence

Proust mondain et moderniste ?

Deuxième conférence

Proust juif et homosexuel ?

Troisième conférence

Proust sadomasochiste ?

Quatrième conférence

Excerpts

« Par une sorte de paradoxe, c’est la pratique de la traduction qui m’a donné le sentiment d’entrer enfin dans le grand roman de Proust, d’accéder à sa substance même. C’est qu’une traduction procède d’une tension de lecture extraordinairement soutenue, inlassablement remise sur le métier. Traduire Proust, c’était pour moi la meilleure façon de lire la Recherche. »