Résumé
Il existe de fortes inégalités sociales de santé en France, notamment pour les maladies chroniques liées à l’alimentation, à l’activité physique et au comportement sédentaire. Ces comportements, impliqués dans la balance énergétique, sont socialement différentiés dès le plus jeune âge. La plus forte prévalence du surpoids dans les milieux plus défavorisés, dès l’âge de deux ans, en est une des conséquences. Les connaissances croissantes sur les origines précoces de la santé renforcent l’opportunité de cibler la fenêtre dite des 1 000 premiers jours pour promouvoir des comportements favorables à la santé. Dans un contexte de précarité et d’insécurité alimentaire croissantes, il est essentiel de développer et d’évaluer des programmes de santé publique innovants, associant à la fois un accompagnement nutritionnel et un accès facilité à des aliments de bonne qualité. L’étude interventionnelle ECAIL vise à tester l’efficacité d’un tel programme sur l’alimentation, les modes de vie et la croissance de jeunes enfants en situation de vulnérabilité sociale.