Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Les œuvres qui nous sont parvenues sont précieuses et doivent être étudiées avec un maximum de précaution. C’est pour cette raison que l’utilisation des méthodes chimiques nécessitant des prélèvements devient de plus en plus rare : retirer de la matière, même en très petite quantité, n’est pas acceptable sur des œuvres d’exception. De plus, l’échantillon n’est pas toujours représentatif de l’œuvre complète car il est souvent localisé sur les bords du tableau ou dans des zones déjà endommagées, autour de lacunes.

C’est ainsi que de nombreuses nouvelles méthodes d’analyse non invasives ont été développées depuis une vingtaine d’années. L’accélérateur de particule AGLAE, installé au Louvre, a ouvert la voie à cette démarche. D’autres technologies basées sur l’interaction électron-laser se développent. Mais ce sont surtout les nouveaux instruments portables mis au point pour l’analyse in situ qui présentent le plus d’avantages pour les recherches sur l’art.

Ce cours a permis de décrire certaines techniques et de considérer leurs avantages et leurs limites. Différentes méthodes d’analyse ponctuelle peuvent être combinées pour disposer d’un maximum d’informations élémentaires (spectrométrie de fluorescence des rayons X), moléculaires (spectroscopies UV-visible, proche et moyen infrarouge, Raman) et structurales (diffraction des rayons X). Elles peuvent aussi parfois être réalisées pour disposer de cartographies chimiques de l’œuvre entière, ouvrant la voix à une compréhension plus globale de sa réalisation à toutes les échelles : étude des couleurs, des repentirs, des repeints, des superpositions, des altérations…

Ce cours a été suivi par un séminaire : « Les techniques d’analyse à travers l’exploration de la planète Mars » par Francis Rocard (Centre national d’études spatiales, Paris).

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