Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Les échanges de savoirs techniques entre artistes ont pris une place importante dans l’histoire des arts. Le cours vise à illustrer cette pratique en considérant la diffusion de certaines matières et techniques à Florence au début du xvisiècle à partir de différentes recherches menées ces dernières années aussi bien sur les céramiques glaçurées des ateliers de la famille Della Robbia que sur les peintures de Léonard de Vinci, de ses élèves et de ses suiveurs. Ce contexte florentin très riche permet de souligner la place de la technè dans les arts du feu et dans les pratiques de la peinture : elle apparaît comme un élément primordial au cours de la création d’une œuvre. Le mot technè est utilisé ici avec le sens employé par Aristote (Éthique à Nicomaque, VI, 4), car il permet de souligner le fait que « l’art (technè) consiste à produire, à exécuter et à combiner les moyens de donner l’existence à quelqu’une des choses qui peuvent être et ne pas être ; et dont le principe est dans celui qui fait, et non dans la chose qui est faite ». Cependant, tous les grands artistes n’ont pas été de grands théoriciens de la matière et de la technique, cherchant à concevoir de nouvelles approches et parfois à les expliciter dans leurs écrits. Les cas de Léonard de Vinci et des Della Robbia sont, sur ce point, exemplaires.

Pour ce qui est de la céramique, il a été possible de montrer les spécificités du travail de la glaçure, indissociable du choix de l’argile qui lui sert de support, tant du point de vue du contrôle précis de la température que dans la sélection d’ingrédients particulièrement purs pour les zones blanches ou riches en cobalt et en impuretés pour les parties bleues.

Ce cours a été suivi par un séminaire : « Peut-on connaître l’atelier du peintre antique ? » par Agnès Rouveret (université Paris Ouest Nanterre La Défense).

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