Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Au-delà des notions classiques de la prédominance de la prévalence des maladies infectieuses et parasitaires dans la population pédiatrique qui y paie le plus lourd tribut en terme de morbidité et de mortalité (10 des 17 millions des décès annuels dus aux maladies infectieuses surviennent chez des enfants dans les régions les plus défavorisées de la planète), des aspects médicaux, épidémiologiques, socio-économiques, sont largement ignorés et leur reconnaissance devrait considérablement modifier la prise en charge de l’infection pédiatrique en régions endémiques. J’ai voulu insister sur un certain nombre d’exemples caractéristiques. (1) Si l’on considère l’étiologie des maladies infectieuses pédiatriques non sous l’angle de pathogènes individuels (bacille tuberculeux, paludisme, VIH), ce sont les diarrhées aiguës et chroniques et les infections respiratoires aiguës qui prennent la tête. Cette observation devrait avoir un impact majeur sur les stratégies de diagnostic, de traitement et de prévention. (2) Mortalité et morbidité ne reflètent que très partiellement l’impact en santé publique des infections pédiatriques si l’on ne fait pas appel à des paramètres plus globaux comme le DALY (Disability-Adjusted Life Years) qui permettent d’en mesurer le véritable impact sociétal et économique. (3) La qualité de la gouvernance, en particulier un leadership pertinent de la part des chefs d’états est essentielle au contrôle de la dissémination de pandémies comme le sida. (4) Des efforts redoublés devraient être dédiés à la recherche et aux efforts partenariaux de prise en charge de campagnes de contrôle voire d’éradication des infections tropicales négligées dans les régions d’endémie.

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