Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
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Le traitement de ce sujet nécessite la définition préalable de certaines notions, assortie de mises en garde méthodologiques.

Le terme « multilinguisme » est en effet un mot ambigu, qui recouvre deux notions très différentes :

1. Le multilinguisme au niveau collectif, qui peut recouvrir plusieurs types de situations macro-linguistiques :

  • celle où l’usage de plusieurs langues est depuis longtemps la norme – situation qui n’est pas celle de l’Égypte ;
     
  • celle où prévalent plusieurs variétés d’une même langue – ce fut pour une part le cas de l’Égypte dont l’égyptien a connu plusieurs dialectes, certains plus valorisés que d’autres et servant dans des usages écrits plus relevés ;
     
  • celle où la colonisation a imposé une langue officielle devant coexister avec la ou les langues autochtones – l’Égypte fut dans cette position après la conquête grecque puis arabe ;
     
  • celle entraînée par l’immigration momentanée ou prolongée de minorités qui doivent apprendre la langue du pays d’arrivée – durant notre période, des minorités laissèrent des témoignages papyrologiques de leur langue : le gothique, le vieux nubien, le méroïtique, l’hébreu, l’araméen, le syriaque, l’arménien, le moyen-perse à côté du grec, du latin et de l’arabe qui laissèrent des traces plus profondes.

2. Le multilinguisme au niveau individuel – certains recommandent alors l’usage du terme plurilinguisme –, à savoir la capacité qu’a un individu donné de parler, en plus de sa propre langue, une ou plusieurs langues.

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