du au
Voir aussi :

Le gouvernement de l’espace

Les relations entre l’architecture et la politique ont trop souvent été réduites au lien direct entre les gouvernants, et notamment les dictateurs, pour ce qui est du XXe siècle, et les concepteurs. Pourtant, l’espace dans lequel l’architecture, définie à la fois comme culture et comme pratique professionnelle, interagit avec le politique n’est pas plus isotrope qu’il n’est homogène.

Il serait plutôt, pour le dire avec Michel Foucault, façonné par cette « microphysique du pouvoir », selon laquelle la domination politique opère au travers de réseaux instables d’actions. Parmi ces réseaux, la forme urbaine et l’architecture sont incontestablement sujettes à la pression des pouvoirs politiques, mais elles n’en sont pas moins déterminées par les forces du marché et par les attentes des groupes sociaux concurrents.

Tout en faisant office de mode de représentation au travers de ses productions monumentales, l’architecture donne forme aux relations quotidiennes à toutes les échelles du tissu social. Le délicat ajustement entre le répertoire des formes disponibles et les attentes des différentes composantes de la société s’opère selon une matrice dans laquelle discours et pratiques se croisent, les architectes étant parfois des protagonistes dont le programme s’impose aux politiques. Un large ensemble de projets et d’édifices condensant ces enjeux, des Amériques à l’Asie, en passant par l’Europe occidentale et orientale et l’Afrique du Nord, est mis en perspective dans le cours et le colloque qui le prolonge.

Programme