Résumé
Dans les débats contemporains sur la connaissance des essences, on présuppose souvent qu'une seule et même épistémologie vaut pour toutes les essences. Il est pourtant intuitivement peu probable que les essences de choses aussi différentes que les personnes, les nombres ou l'or puissent être connues de la même manière. Tandis qu'on avance parfois que la distinction concret/abstrait fonde métaphysiquement une partition de l'épistémologie des essences, je soutiens que c'est une autre distinction qui la fonde, en vertu de laquelle la connaissance des essences relève soit de la philosophie, soit du travail empirique de la science.