Résumé
Cette communication portera sur un groupe d’individus à Sippar qui ont en commun de se définir, dans leurs légendes de sceaux, comme des serviteurs de la divinité Ilabrat. Il a été montré par D. Charpin (Charpin, Dominique (1990), « Les divinités familiales des Babyloniens d'après les légendes de leurs sceaux-cylindres », in : mél. Kupper, Liège, p. 59-78) que cette dernière ligne fait état d’une dévotion privée, le plus souvent liée à un temple proche du lieu d’habitation des porteurs du sceau. Or, à Sippar-yahrurum, il n’y avait pas de temple d’Ilabrat. Pourtant, on trouve plusieurs dizaines d’occurrences d’individus se définissant comme serviteurs de cette divinité.
Après avoir examiné la nature des documents où l’on trouve ces sceaux et le rôle social des individus qui se disent « serviteur d’Ilabrat », nous tenterons de comprendre qui est concerné par cette dévotion et surtout quels points communs peuvent exister entre les individus « serviteurs » de cette divinité. Pour ce faire, nous tâcherons de mettre en avant une des potentialités d’ARCHIBAB, outil-clef pour résoudre notre problématique. Il s’agira de montrer comment la recherche par légende de sceaux permet d’aboutir à un corpus suffisamment représentatif, qui permet de comprendre qu’on a sans doute affaire à un groupe d’exilé. La dernière partie de cette communication visera alors à expliquer d’où viennent ces individus et à quel moment ils se sont installés à Sippar-yahrurum.