Résumé
Au début du XXe siècle, le Bureau et le Conseil général des Bâtiments civils et des Palais nationaux se retrouvent très affaiblis. Tous deux font alors l’objet d’un processus de modernisation, lent mais constant, lancé avant la Grande guerre et se poursuivant jusqu’en 1945. Une telle continuité de l’action de l’État durant une période pourtant très troublée ne peut qu’interroger. Cette intervention démontrera d’abord comment les réformes entreprises durant le régime de l’État français s’inscrivaient dans une démarche réformatrice du Bureau et du Conseil général poursuivi depuis 1908 visant à centraliser le contrôle de la construction et de l’entretien des édifices de l’État. Ensuite, nous analyserons les éléments humains et politiques expliquant cette continuité. Enfin, nous étudierons plus en détail les pratiques quotidiennes du Conseil général de Bâtiments civils afin de montrer l’articulation entre continuité et innovation dans son action durant cette période difficile.