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Le processus de mondialisation ouvre des possibilités inédites, mais suscite aussi des menaces pour l’être humain et l’ensemble de l’écosystème, provoquant ainsi un repli souverainiste dans un monde de plus en plus « déboussolé ». Quelle place, donc, pour un humanisme juridique au sein de la gouvernance mondiale ?
Mireille Delmas-Marty confronte au récit de l’effondrement celui de la mondialité, communauté de destin unie et solidaire dans sa pluralité. Au croisement des droits nationaux et du droit international, elle revisite trois voies qu’elle avait explorées près de dix ans auparavant : résister à la déshumanisation, responsabiliser les acteurs globaux et anticiper les risques à venir.
Ponctuée de nouveaux commentaires, et relue sous l’angle d’une « boussole des possibles », cette leçon de clôture prononcée en 2011 se révèle d’une actualité saisissante.
Mireille Delmas-Marty est professeure émérite au Collège de France et membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Elle a été titulaire de la chaire Études juridiques comparatives et internationalisation du droit de 2002 à 2011.
Table of contents
Que s’est-il passé depuis dix ans ?
Introduction
Résister à la déshumanisation
Responsabiliser les acteurs globaux
Anticiper les risques à venir
Pour conclure
Post-scriptum. Une « boussole des possibles »
Excerpts
« En s’ouvrant à la diversité tout en consacrant la vision écologique de la Terre-Mère, la communauté mondiale émergente peut donner naissance à un récit plus mobilisateur, à la fois solidaire et pluraliste, qui substitue une mondialité apaisée à la mondialisation déshumanisante. »