Author(s)
Presentation
Du Moyen Âge à l’époque moderne, du moins jusqu’à Érasme, la tradition latine repose sur le principe des universels. Au temps de la mondialisation et de la globalisation, ce legs nous invite, plus que jamais, à renouer avec des valeurs fondamentales qui puissent être reconnues par tous et partout – l’universel – et partagées – l’essentiel.
Dans cet ouvrage issu de sa leçon de clôture, Carlo Ossola déroule le fil de ses vingt ans d’enseignement au Collège de France. Mais plus encore, il suggère quelques points à partir desquels notre condition humaine d’abalietas (« abaliété »), constitutive de chacun de nous, peut nous montrer la voie à suivre en lui donnant un sens qui soit véritablement orienté vers autrui.
Historien de la littérature et critique littéraire, Carlo Ossola est professeur émérite au Collège de France, où il a été titulaire de la chaire Littératures modernes de l’Europe néolatine de 1999 à 2020. Il est membre de plusieurs académies savantes, dont l’Accademia nazionale dei Lincei, l’American Academy of Arts and Sciences et la British Academy.
Table of contents
Vita nova
Un bilan : l’Europe néolatine
La spécificité du Collège de France et le dépassement des disciplines
« Old men ought to be explorers »
En fermant ce livre...
Excerpts
« Les mots qui décrivent le monde changent, imperceptiblement. Les termes globalisation et mondialisation, autrefois euphoriques, ont pris peu à peu des nuances négatives. Ils sont prononcés avec un fatalisme passif, et maintenant pandémique, ou bien suscitent une réaction qui active des attitudes défensives et qui choie le local, le singulier, l’individuel, l’‟identitaire contrôlable”. Notre pensée a pourtant formulé, en Occident, des termes plus dynamiques de ce concept exprimé, du XIIIe au XIXe siècle, par l’idée d’‟universel”, c’est-à-dire ce qui nous oriente (uni-versus) vers une même direction, une finalité commune, à partir de la même condition humaine. »