Résumé
Les hépatites B et C sont un paradigme important en santé publique du fait de la capacité de ces deux virus de causer une hépatite chronique susceptible de donner lieu à une cirrhose, voire un cancer hépatocellulaire. L’hépatite B a été largement contrôlée par la vaccination. L’hépatite C, par contre ne bénéficie pas encore d’un vaccin, mais sa guérison peut être obtenue par une association bien codifiée de molécules antivirales. Ces traitements permettent non seulement de guérir les patients, mais, en association avec les mesures de prévention, de réduire la circulation du virus en diminuant les réservoirs. Un des défis est la détection de possibles mutations induisant la résistance au traitement. Un autre est d’obtenir un rapport coût-efficacité de cette thérapeutique, la rapprochant des performances de la vaccination lorsque disponible et donc de prendre en charge le contrôle de la maladie dans les régions à faibles revenus. C’est particulièrement le cas dans la vallée du Nil, où l’établissement de partenariats publics privés (PPP) a permis d’établir les conditions du contrôle de l’infection hyperendémique dans cette région.