Amphithéâtre Guillaume Budé, Site Marcelin Berthelot
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Le cours de cette année s’attachera à reconstituer les bibliothèques de l’Antiquité tardive pour tenter de redonner chair à leurs lecteurs en creusant le lien qui les rattache à leurs livres. Au-delà des témoignages littéraires souvent mis à contribution, c’est aux restes réels de ces bibliothèques que nous nous intéresserons à travers une approche archéologique de la question : qu’appelle-t-on une bibliothèque ? Quelles sont les bibliothèques que les sources papyrologiques nous permettent de reconstituer ? Qu’ont-elles à nous apprendre sur le profil socio-culturel de leurs lecteurs ? Quel rapport entretiennent livres chrétiens et livres classiques au sein de ces ensembles entre le IVe et le VIIe siècle ?

La quête des bibliothèques : mission impossible ? (1)

Avant de pouvoir apporter des réponses à ces questions, il faut essayer de comprendre pourquoi la tâche de reconstitution de ces bibliothèques est aussi malaisée et pourquoi elle n’a pas fait l’objet d’une étude systématique jusque-là.

La provenance : une donnée souvent manquante ou douteuse.

La première difficulté tient à ce qu’une bonne partie des papyrus littéraires ne sont pas sortis de fouilles archéologiques et sont entrés dans les collections sans données relatives à leur provenance. Or, contrairement aux documents, les livres ne contiennent aucune information qui permette de les remettre en contexte (pas de provenance, pas de date, pas de nom du copiste ou du commanditaire). Il n’était pas encore d’usage d’accompagner les livres de colophon ni d’y apposer des ex-libris.

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