Y a-t-il meilleur observatoire des options culturelles d’une société que son école ? C’est elle qui les concentre, les schématise et les adapte tout en contribuant à les affirmer et à les transmettre. C’est d’autant plus vrai pendant l’Antiquité tardive (IVe-VIIIe siècles) que l’on assiste alors à une scolarisation de la culture se traduisant par des choix réalisés selon des impératifs scolaires en même temps que par une influence profonde des méthodes et des programmes pédagogiques sur la création littéraire. L’école pourrait donc bien être l’instance la plus à même d’éclairer le phénomène de christianisation de la culture écrite et de la façon dont a réagi la culture profane. C’est ce que nous découvrirons à travers les papyrus d’Égypte qui nous plongeront dans le quotidien du monde de l’enseignement à tous les niveaux et dans des milieux très différents. Nous verrons si la pratique des maîtres reflète les réflexions qui s’intensifient alors chez les intellectuels (philosophes, théologiens, rhéteurs) qui font de l’école un enjeu dans le développement d’une culture chrétienne.
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Cours
Le calame et la croix : la christianisation de l’écrit et le sort de la culture classique dans l’Antiquité tardive (4). Les écoles (1)
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