Les images contemporaines de la tourmente épidémique sont hantées par les temps pestifères. Ce qu’on y voit est moins la réminiscence de motifs iconographiques que la survivance d’un trouble dans la représentation que l’on se propose d’appeler ici le pharmakon de la peste. Du Saint Sébastien d’Antonello de Messine au Supplice de Marsyas de Titien, ce qui se donne à voir n’est pas seulement la hantise d’une « communauté immunitaire » (au sens de Roberto Esposito), mais bien la décomposition de la ressemblance.
11:00 à 12:00