Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Le passage de la mort dans la vie d’une femme, à Marseille, en 1348 : c’est ainsi que commence le cours de cette année in medias res. On y parle d’expérience et de narration, dans la continuité des leçons données l’année dernière, mais aussi de deuil et de progrès scientifiques, présentant les principaux enjeux d’une histoire à la fois globale et sociale de la peste noire. 

Sommaire

  • Quand l’événement est en cours, commencer « au milieu des choses »
  • Marseille, août 1349 : Alayseta Paula devant son juge, « privée de tous ses proches, enceinte et affaiblie, continuellement remplie de chagrins et d’afflictions »
  • La peste arrive à Marseille (Ole Jørgen Benedictow, The Black Death 1346-1353. The Complete History, 2004)
  • « La terrible puanteur des morts » : une vision hallucinée de la peste noire, de Boccace à Antonin Artaud
  • Résilience notariale et résistance sociale à Marseille, Perpignan et Bologne (Shona Kelly Wray, Communities and Crisis. Bologna during the Black Death, 2009)
  • Alayseta Paula dans le portrait de groupe des travailleuses marseillaises (Francine Michaud, Earning Dignity. Labour Conditions and Relations during the Century of the Black Death in Marseille, 2016)
  • Propter pestilentiam : l’écho amorti de la catastrophe dans la documentation publique (François Otchakovsky-Laurens, La Vie politique à Marseille sous la domination angevine (1348-1385), 2017)
  • Une société politique qui résiste et qui s’adapte (Daniel Lord Smail, « Accommodating plague in Medieval Marseille », Continuity and Change, 1996)
  • Pandémie et pestis universalis : « la violente mortalité due à la peste envoie en ce moment atrocement ses flèches partout » (Elisabeth Carpentier, Une ville devant la peste. Orvieto et la peste noire de 1348, 1962, rééd. 1993)
  • Anno mortalitatis terribilis proxime decurso : un nom barré et l’évidence de l’histoire
  • Avril 2020, un historien envoie sur Internet une carte postale vidéo sur la peste noire (Daniel Lord Smail, « A Life in the Black Death: The Inventory of Alayseta Paula [Marseille, 1348] »)
  • Avril 2020, un autre historien envoie sur internet une autre carte postale vidéo sur la peste noire (Patrick Boucheron, « Propos de chercheur »)
  • Coïncidences ou concordance des temps ? Prétendre tirer les leçons du passé, c’est se préparer à « penser en retard » (Marc Bloch) : Guillaume Lachenal et Gaël Thomas, « L’histoire immobile du coronavirus », Comment faire ?, 2020
  • Globaliser la peste noire (Monica Green dir., Pandemic Disease in the Medieval World. Rethinking the Black Death, 2014) et faire l’histoire de la santé globale (Monica Green, « Emerging diseases, re-ermerging histories », Centaurus, 2020)
  • Le progrès historiographique par accumulation de savoirs : une histoire sociale et politique de la peste noire (Jean-Louis Biget, La Grande Peste noire, CD audio « De vive voix », 2001)
  • Le progrès historiographique par révolution des paradigmes (Pierre Toubert, « La Peste noire (1348), entre histoire et biologie moléculaire », Journal des savants, 2016)
  • Séquençage génomique et histoire environnementale : une histoire profonde de la peste noire est-elle possible ? (Daniel Lord Smail, Deep history and the Brain, 2008)
  • Qui racontera cette histoire ? Retour sur Le Conteur de Walter Benjamin (1936), lorsque se rompt la chaîne de « l’expérience qui suit son cours de bouche en bouche »
  • Recommencer depuis Boccace et son « horrible commencement » (cours du 16 janvier 2018, « Boccace, le survivant et la tyrannie de la mort »)
  • Freud le travail de l’histoire et le Trauerarbeit (Laurie Laufer, L’Énigme du deuil, 2006)
  • « La mort ne se laisse plus dénier ; on est forcé de croire en elle » (Sigmund Freud, « Considérations actuelles sur la guerre et la mort », 1915)
  • Philippe Ariès et « l’humanité coutumière et résignée » d’avant 1914 (Stéphanie Sauget, « En finir avec le déni de mort ? Autour de Philippe Ariès », Sensibilités, 2020)
  • Quand « l’ombre de l’objet est tombé sur le moi » (Sigmund Freud, « Deuil et mélancolie », 1917)
  • L’effondrement mélancolique et l’épreuve de vérité