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Résumé

L’étude des premières attestations épigraphiques du terme de ἥρως dans les dédicaces vient soutenir l’hypothèse que la catégorie ainsi dénommée aurait émergé au VIsiècle. Il s’agit notamment des exemples du héros Ptoios à Akraiphia en Béotie et du héros archégète de Rhamnonte en Attique. Mais le dossier délien du « roi et archégète » Anios montre bien que la catégorisation « dieux/héros » n’est pas forcément aussi claire au cœur de la pratique dédicatoire. En effet, Anios est qualifié de theos, « dieu », et non de hērōs dans les dédicaces qu’il reçoit depuis le VIsiècle, même si une inscription officielle du IVsiècle parlera bel et bien de « héros archégète » à son propos. Ce constat invite à faire preuve de la plus grande prudence dans l’attribution d’ontologies ou même de statuts bien circonscrits aux figures du monde suprahumain des Grecs.