La pluralité du monde suprahumain des Grecs se définit par une multiplicité de figures divines et héroïques. Mais qu’est-ce qui fait le dieu ou le héros ? Comment circonscrire ces catégories générales attestées dans la documentation antique et dont les chercheurs modernes usent largement ? Comment comprendre, en outre, le terme de daimōn qui apparaît dans la poésie en lien avec l’action divine ? Poursuivant l’investigation ouverte l’an dernier, nous tenterons de comprendre la dimension cultuelle du daimōn quand il est qualifié de « bon daimōn » (Agathos daimōn) en relation avec Dionysos, la Bonne Fortune (Agathē Tychē) et un Zeus local, voire familial, pourvoyeur de bienfaits. Sur un tel plan cultuel seront également convoquées les Nymphes, dont le nom commun renvoie à la jeune fille en âge de se marier. Le statut intermédiaire de ces dernières, dont plusieurs textes font des entités mortelles, permet d’enrichir et d’affiner l’interrogation sur le statut divin. Enfin, le statut de « héros » ajoute à ce paysage suprahumain une autre déclinaison de l’ambiguïté des destinataires cultuels, sur le large spectre qui va de la mortalité des hommes, limités dans leur action, à l’immortalité des dieux, caractérisés par leur puissance.
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Cours
Dieux, daimones, héros (2)
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