Après trois années consacrées à l’invention du sujet moderne (2013-2014), à travers une archéologie du sujet de la volonté et de l’action (2014-2015), puis du sujet de la passion (2015-2016), un nouveau cycle de trois années a été entamé, consacré ultimement à la déconstruction de la déconstruction heideggérienne de l’histoire de la métaphysique et, plus immédiatement, à une double déconstruction ou plutôt à une déconstruction redoublée : en premier lieu, du rapport de Heidegger et de Foucault à la pensée médiévale – donc aussi, et d’abord, du rapport de Foucault à Heidegger ; en second lieu, mais à moyen terme, de l’impact de leurs « récits » respectifs sur les études médiévales en France et la place du Moyen Âge en histoire de la philosophie. Mené sur quatorze leçons d’une heure, le cours a entamé la confrontation entre l’histoire de l’Être (Sein) et/ou de l’Estre (Seyn) selon Heidegger et l’histoire de la vérité selon Foucault, analysé en détail les lectures heideggériennes de Foucault durant ses années d’études, retracé les étapes et présenté les acteurs de la première réception de Heidegger en France (1930-1950), examiné les différentes phases de la conception heideggérienne de l’essence, du sujet et du lieu de la vérité, en suivant le fil de son travail sur la théorie médiévale de la vérité-correspondance, mis en place les éléments nécessaires à une triple confrontation entre Heidegger, Foucault et la pensée médiévale sur la question du rapport entre existence et vérité.
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Cours
Destructionis destructio. Heidegger, Foucault et la pensée médiévale
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